Mardi 11 août 2015, après une pluie soutenue toute la nuit, le calme est enfin revenu. J’essaie de faire les niveaux entouré d’un bus complet de chinois et latinos qui tournent autour de Willy avec leurs questions et commentaires. L’huile et le LHM sont au niveau. Quant au liquide de refroidissement, c’est la catastrophe, je dois ajouter 4,5 litres d’eau faute de LDR dans le coffre. Nous prenons la route avant 8 heures et je suis très inquiet. La fumée + la perte de LDR, pas besoin d’être mécanicien pour comprendre qu’il s’agit d’un joint de culasse. Au bout de 100 kilomètres, je m’arrête faire le plein et acheter du LDR. Je tombe sur du 93 pour la première fois et il est bien noté qu’il contient de l’éthanol. Dommage que ce genre d’étiquette n’ait pas été posée lorsque j’ai fait le plein de 94 … Je vérifie le radiateur et je suis encore bon pour ajouter près de 2 litres. Plus on avance, plus je pense qu’on va finir sur un porte-véhicule …
Nous avons 600 km à faire, il ne faut pas traîner.
Nous traversons toute la Pennsylvanie. Les 2/3 du voyage se font par des routes de campagne. Nous traversons un paquet de villages, certains bien clean, d’autres moins. Un grand nombre de maisons ont le drapeau dans le jardin. Malgré les soucis sur Willy nous avons le temps de bien regarder le paysage. Par contre, pour les photos j’ai toujours du mal à m’arrêter.
Le midi, nous nous faisons un Burger King, j’ajoute toujours du LDR tous les 100 kilomètres mais petit à petit j’ai l’impression de moins en ajouter. En quittant le restaurant, je vois une petite flaque de LDR sous la voiture. Une fuite au lieu du joint de culasse ?
Une centaine de kilomètres avant Washington, je m’arrête dans un garage. Le vieux mécano voit la fumée, écoute le bruit du moteur et me certifie que le joint de culasse est mort. Problème, comment lui expliquer, en anglais, qu’une DS fume naturellement, que j’ai fait un plein de merde, qu’elle est réglée pour du 98 et qu’en plus il y a de l’eau dans le puit de ma 4ème bougie à cause de la nuit passée dehors sous la flotte.
Il me vend un produit à mettre dans le radiateur, je m’exécute. Le dernier arrêt avant l’entrée dans Washington est satisfaisant, je n’ai presque pas de liquide à ajouter.
Nous arrivons vers 18 heures en banlieue de Washington, sans GPS, et nous nous débrouillons comme des dieux. L’appartement es à Arlington, tout près du Mémorial aux Marines. Willy est dans un garage fermé et couvert, elle a mérité un peu de repos.
Non, ce n’est pas la fin de l’aventure, il nous reste plus que 1000 kilomètres à faire et ça le fera c’est sûr.