Devant la difficulté de la tâche (les vendeurs parlent d’autos immobilisées 25 ans dans la grange), nous décidons de travailler sur 2 jours. Le jeudi, nous sortons les DS et les préparons pour le grand jour, puis le samedi nous venons les chercher avec un porte-char. Nous avons 50 km à faire pour amener la berline chez Bernard et autant de kilomètres pour le second tour avec le break.
Jeudi 23 mai 2013, il est 7h45 quand Bernard me rejoint à la maison. Bernard a chargé son fourgon : sangles, barre de remorquage, caisse à outils, roues de remplacement pour la berline, crics… Nous rejoignons Christophe et Jean-Claude, deux amis toujours prêts à donner la main. Christophe maîtrise parfaitement l’hydraulique, il a prévu des sphères de rechange ainsi que des cales pour maintenir le break en position haute. Jean-Claude est habitué aux sorties de grange, il en a déjà, avec son ami GPTO, un certain nombre à son actif. Pour ma part, j’ai amené un jeu de chambres à air d’occasion et la manivelle pour sortir les roues à écrou central.A 8h30 nous sommes sur place. Les voitures ont été correctement dégagées, nous pourrons travailler sans souci. Les vendeurs nous prêtent un compresseur, nous gonflons le break qui sera le premier véhicule que nous opérerons. La pression monte, et pas seulement celle des pneus. En quelques minutes la voiture est surélevée et les vieux 400 X sont gonflés.
Pendant ce temps, on monte la voiture sur cric, Christophe opère les sphères, il ouvre, met une rallonge et remplace par des sphères usagées.
C’est parti. J’accroche la barre de traction à la Saab et … rien. Un essai, deux essais, le break ne bouge pas d’un millimètre. Deuxième essai avec la Mercedes à Christophe. C’est mieux, le break recule de quelques centimètres. Belle progression !
Nous profitons d’être partiellement dehors pour essayer de débloquer les freins.
Cette fois, on accroche le fourgon à Bernard. Le temps presse, aux grands maux les grands remèdes. Le fourgon est puissant, Willy sort rapidement mais … se plante immédiatement dans le sol.
Allez, on coupe des cales, on soulève la voiture et cette fois-ci plus rien ne nous arrêtera.
Sincèrement, vous ne la trouvez pas magnifique ?
Elle nous attendra deux jours dehors, il n’y a plus qu’à espérer qu’on ne se la fasse pas voler (ou que éboueurs ne la ramassent pas).
Nous nous autorisons une petite pause café puis nous nous attaquons à la berline. Soyons clairs, c’est une véritable balade. Elle ne résistera que quelques minutes. Vu qu’il n’y a plus de train avant, nous ne sommes pas ennuyés par les sphères. Voilà déjà un peu de temps de gagné.
Les vendeurs nous prêtent un timon que nous installons sous l’avant de la voiture. Il faut bien accrocher ce timon car nous le laisserons installé samedi sur le porte-véhicule.
En deux temps trois mouvements elle sort de la grange. Une balade je vous disais.
C’est tellement facile par rapport au break que nous avons même oublié de gonfler les pneus. On s’en occupe dehors, sans oublier de gonfler aussi les pneus du timon.
Et voilà, les deux belles sont prêtes pour le grand jour. Rendez-vous samedi 25 mai 2013 au matin.
8h30, nous sommes sur place. Deux personnes sont là pour nous aider en plus de l’équipe du jeudi. Bernard est un peu déçu, le porte-véhicule n’est pas un simple plateau mais deux rampes avec un trou au milieu. Comment allons nous faire pour les roues du timon ?
Quelques bonnes planches tout d’abord…
Une scie pour affiner tout cela
Et hop, sous l’oeil médusé des deux chiens de la maison qui se demandent ce que nous faisons, nous pouvons commencer à faire monter la DSpécial.
Il faut bien viser et positionner la voiture bien droite.
Cette fois-ci, c’est parti
Et hop, voiture chargée et sanglée sous l’oeil expérimenté de la vendeuse.
Nous partons en direction de chez Bernard et Sophia. Nous nous séparons rapidement, j’ai commandé des pizzas, nous devons prendre le temps de manger un morceau. Bernard doit s’arrêter plusieurs fois, le timon bouge. Une heure plus tard, l’attelage arrive et nous les suivons de près.
Problème: la voiture s’est avancée et la sangle est coincée contre le timon. Impossible de la défaire. Nous perdons plus d’une demi-heure mais finissons par la sortir sans avoir à la couper. On bascule le timon pour laisser filer la voiture mais très rapidement il y a trop d’angle, elle se plante dans le sol.
Et hop, nous sommes repartis pour la fabrication de cales. Le temps passe, nous n’avançons pas. Les cales nous ont permis de progresser de quelques centimètres, mais pas plus. N’en pouvant plus, nous faisons ce qu’il ne faut jamais faire: voiture plantée dans le sol, Bernard prend le volant du fourgon et avance doucement. Ce n’est pas propre, mais terriblement efficace…
Et voilà, affaire réglée.
Nous mangeons un morceau en vitesse et fonçons de nouveau chez les vendeurs. Le timing va être très serré. Nous devons rendre le plateau de bonne heure et la société de location ne semble pas décidée à attendre.
Nous arrivons sur place, les rôles sont distribués naturellement. Tout le monde a compris que si nous ne rendons pas à temps le porte-véhicule, il faudra payer deux jours de plus. Nous ne sommes plus là pour rigoler.
Pour éviter que Willy ne se plante dans l’herbe, on la fait rouler sur des cales.
Bernard reste au volant, prêt à redémarrer. Willy est chargé, il ne reste plus qu’à la sangler.
Pendant que les pros assurent l’arrimage, je fais un petit état des lieux. L’intérieur:
Les dessous sont beaucoup plus sains que nous le pensions. Certes, il faudra changer le pot d’échappement …
Bon d’accord, certaines parties sont quelque peu limites, mais on fera avec. Voilà, le break est chargé, sanglé, il est temps de prendre la route vers la nouvelle demeure de Willy.
Cette fois-ci, c’est parti. Nous avons déjà dépassé le temps qui nous était imparti mais les loueurs ont l’air plus cool que prévu. Il ne va pas falloir traîner.
Bon, il ne rigole pas le Bernard. Voie de gauche, il y aura moins de poussière à l’arrivée.
JB, a accepté de relever le défi. Il doit remettre Willy sur roues et sur les routes. Il semble toutefois assez dépité devant l’ampleur de la tâche.
Une petite dernière avant de passer à la restauration. J’ai comme l’impression qu’on va aller fêter les premiers kilomètres à Arcachon. Ce casino existe-t-il toujours ? A suivre …