Willy et ses soeurs

Après moult hésitations, nous décidons, Bernard et moi, d’acheter ce break 1970 en commun. Nous sommes le lundi 29 juillet 2013, et la fine équipe est là pour sortir cette poubelle.

Cette fois, notre hydraulicien Christophe n’est pas là, mais nous avons compris le système, tout devrait rouler. De plus, le vendeur est avec son fils, ils ne sont pas à leur premier chargement.

A peine arrivés, nous montons la DS avec un cric. Nous avons emprunté les clefs qui vont bien, Sophia s’attaque directement aux sphères avant.

   

Deux temps trois mouvements et hop, les sphères sont sorties. Vérification du diamètre de la cale.

   

Heureux homme qu’est Bernard. Avoir une petite femme, c’est la possibilité de scier le manche à balai sans que ça ne gêne au ménage. Certes, à force d’écumer les granges de la région, nous allons transformer son balai en petite balayette. Mais bon, nous n’en sommes pas encore là.

   

La bête est en ligne, on accroche et en avant la manivelle. Vous remarquerez que nous héritons du même plateau que pour Willy. Mais cette fois-ci, la DS a ses quatre roues, nous serons moins ennuyés.

   

Et en quelques secondes l’affaire est dans le sac. Elle ne s’est pas pliée, sommes contents.

   

Le fameux intérieur tant recherché, mais nous aurons l’occasion d’en reparler.

   

Et, cerise sur le gâteau, un attelage hydraulique.

   

Et la voilà chez Bernard, en attente de démontage. Affaire rondement menée en un petite matinée malgré la distance assez élevée.

   

Bonjour les amis,

En ce lundi 8 juillet 2013, nous avons l’immense honneur de recevoir le célèbre Luc. Eternel ado / bobo / écolo, Luc anime des réunions sur l’écologie tout en cachant qu’il roule le week-end en V12 carbu consommant 35 litres aux 100 à vitesse stabilisée (enfin quand son XJ roule).

Nous organisons un petit barbecue chez Bernard (encore un, oui, je sais), tout en honorant notre invité des spécialités de notre région.

     

   

Le repas se fait dans la meilleure humeur possible, apéro dehors et déjeuner au frais, à l’intérieur.

  

Il n’y a pas que les DS dans la vie, il y a les XJ aussi. C’est donc en XJ que nous irons voir la donneuse. Nous prendrons le Bac Lamarque / Blaye. Adieu le Médoc.

  

Jean-Claude se prend pour le roi du monde pendant que Luc cuve réfléchit.

   

Nous voici en vue de Blaye. Enfin, quand je dis Blaye, je devrais plutôt dire en vue des camping-cars qui viennent défigurer notre littoral et toute approche des villes touristiques.

   

Bon, voilà notre donneuse. A première vue, elle semble en meilleur état que Willy.

   

A première vue seulement…

      

   

Le difficulté, si nous faisons affaire, sera de la charger sur le plateau sans qu’elle se casse en deux. Toutefois, la galerie semble en bon état, et l’intérieur assez rare.

   

Ces toiles d’araignées, ça me fait craquer. Quand je pense qu’il y a quelques années j’étais encore allergique à la poussière …

Ne rêvons pas, nous ne trouvons jamais ce genre de merveille au hasard d’un jardin ou d’une grange abandonnée sans raison apparente. Derrière ce genre d’autos, il y a toujours des passionnés. Et donc quand on fouille juste à côté, que trouve-t-on ? Une superbe mini en pleine préparation rallye historique.

        

Et puis d’autres bricoles aussi…

   

Alors, cette donneuse ? On prend ou pas ?

Bonjour les amis,

Et oui, que vient faire un barbecue dans une restauration ? Restaurer, c’est bien. Se détendre et faire des rencontres, c’est mieux pas mal non plus.

Comme chaque année, ce barbecue a lieu le dernier dimanche de juin. On commence par un petit tour au rassemblement mensuel d’anciennes à Bordeaux, puis nous nous retrouvons en comité restreint à la maison.

Ce dimanche 30 juin 2013 est un grand jour pour Bernard. Il a droit à son baptême du feu dans la superbe type E du père Emile.

Nous prenons la route en direction des quais de Queyries à Bordeaux où a lieu chaque dernier dimanche du mois un petit rassemblement. Nous y retrouvons bien entendu quelques amateurs de DS: Eric, Christophe, Yvon qui vient nous narguer avec sa toute nouvelle peinture.

  

Bien entendu, lors de ce genre de rassemblement, nous sortons une petite table, l’apéro, un peu de pâté, pain et vin, tout cela ne peut pas faire de mal.

   

Nous sommes rejoints par Francis et sa superbe Dyna commerciale, toujours pleine de sa production locale, Francis étant vigneron dans l’Entre-deux-mers. L’ami Bernard, à son habitude, garde le bar.

   

Le célèbre Toto arrive un peu tard mais à pensé à amener quelques huîtres dans le coffre de sa DS break. Tout se petit monde commence à se faire remarquer et nous nous faisons aborder par un monsieur propriétaire d’une DS break de 1970 dont il souhaite se débarrasser. Ce break est pourri, irrécupérable, mais pourra très bien servir de donneuse.

Je décline l’offre poliment tout en notant ses coordonnées et puis, lors du barbecue à la maison, nos quelques neurones se mettent en contact. Il s’agit d’un break de 1970. C’est la même année que la DSpécial de Bernard et tous les breaks partagent la même partie arrière. Pourquoi ne pas s’en faire une donneuse pour nos futures restaurations ?

Vous avez maintenant compris pourquoi les barbecues sont importants pour les restaurations automobiles …

Samedi 15 juin 2013, je récupère Jean-Claude chez lui pour une matinée de nettoyage. Il va falloir vider Willy qui a servi de dépotoir pendant tant d’années. Cette vieille pub est particulièrement sympathique. Elle trône depuis à l’arrière de mon ID (la berline, pas encore le break).

En ôtant la housse conducteur, on se rend compte que le siège n’est pas d’origine. C’est une nouvelle preuve du gros kilométrage de l’auto. Les sièges sont donc dans un magnifique lirai bleu. Je dois avouer que ces images ne font pas sourire mon épouse. Bizarre, bizarre.

 

   

  

Bon, si mon épouse n’est pas convaincue, le célèbre Docteur Danche (Le nuancier DS) est ravi de cette trouvaille: photo

Soufflette à la main, nous essayons de voir un peu plus clair au niveau plaques d’identification.

  

Ce break 64 est donc le 61ème break commandé pour le millésime 1964 comme le montrera plus tard Georges de Citro-Wagon: mon break à moi

Il est temps pour nous d’évacuer les roues, déchets, pneus, fils électriques, et tous les détritus qui étaient stockées dans Willy. On termine par un petit coup d’aspirateur et il ne reste plus qu’à la remettre en place, s’installer au volant, coude à la portière bien entendu, pour rêver un peu aux futurs voyages à son volant.